Logo Météo Clermont-Ferrand, météo expertisée et gratuite

Bilan météo et climatique de l'été 2025 : sur le podium des étés les plus chauds depuis 1900 !

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l' ÉTÉ MÉTÉOROLOGIQUE 2025 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'été météorologique comprend les mois de juin, juillet et août. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

Chaud devant ! L'été météorologique qui vient de s'écouler termine au 3e rang des étés les plus chauds observés en France (depuis le début de la série de données en 1900). Avec une anomalie par rapport à la moyenne 1991-2020 de +1.9°C, il se classe derrière l'été 2022 (+2.3°C) et toujours bien loin de l’indétrônable été 2003 (+2.7°C)


Indicateur thermique national pour l'été météorologique depuis 1946 - Infoclimat

 

Au total, 65 jours ont vu des températures au-dessus des moyennes, soit près de 3 jours sur 4 (seulement 27 jours sous les normes). Sur la période du 1er juin au 6 juillet (soit plus d'un mois complet), seule la journée du 9 juin a vu des températures légèrement en-deça des moyennes... 

Ceci témoigne d'un été caniculaire, puisque deux importantes vagues de chaleur se sont produites (la première du 19 juin au 4 juillet, la seconde du 8 au 18 août). Il s'agissait dès lors des 50e et 51e vagues de chaleur observées en France depuis 1947. Au cours de ces deux épisodes caniculaires, la barre des 40°C a été franchie sur plus de 20% des stations météorologiques du territoire, tandis que les 35°C ont été mesurés au moins une fois sur plus de 80% de ces stations (par endroit durant un jour sur 3 comme à Nîmes ou au Luc). 


Vagues de chaleurs observées en France depuis 1947 - Météo-France

 

Le bilan de cet été aurait pu être beaucoup plus suffocant. Car heureusement, une séquence plus fraîche s'est manifestée entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août. Au total, un peu plus d'une quinzaine de journées avec des températures légèrement sous les moyennes, permettant de respirer... Toutefois, l'anomalie thermique observée lors de cette séquence fraîche est difficilement comparable à l'intensité de ces canicules : l'anomalie froide la plus forte était de -2.5°C (3 août), bien loin des +7.5°C observés à l'échelle nationale le 1er juillet

 

Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'été météorologique 2025 sur notre panel de 73 stations :

JUIN 2025 : +3.3°C (>>)
JUILLET 2025 : +0.9°C (>>)

AOÛT 2025 : +1.4°C (>>)


Évolution des températures quotidiennes en France durant l'été météorologique 2025 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Preuve indiscutable de cet été très chaud, toutes les stations de panel national ont terminé cette saison météorologique avec un excédent thermique égal ou supérieur à +1°C. Les écarts les moins importants se retrouvent dans l'Est et le Nord-Est (autour de +1 à +1.5°C), avec +1.0°C pour la ville de Metz. Dans les régions du Sud et surtout du Sud-Ouest, l'été a même été quasi-historique avec souvent +2 à +2.5°C d'anomalie, grimpant jusqu'à +2.6°C pour les villes de Brive et Limoges, voire même +2.7°C à Millau

 

Côté pluviométrie, le bilan est contrasté. Toutefois, à l'échelle national, cet été météorologique termine sur un léger déficit de -10% sur notre panel. 

 

Une bonne partie des séquences humides au cours de l'été se sont manifestées lors de dégradation orageuses. Même si cette activité orageuse a été relativement limitée par rapport à une saison estivale classique (avec 176 000 impacts de foudre, l’été 2025 est le moins foudroyé depuis le début des mesures en 1997), ces salves orageuses ont été parfois très actives accompagnées de grêle, voire même de tornades (>>).

Les faibles précipitations sur certaines régions, combinées au fortes chaleurs, ont été propices aux incendies. Le département de l'Aude a payé un lourd tribut au cours de l'été avec plusieurs feux d'ampleur, dont un incendie dramatique et meurtrier au début du mois d'août, ayant ravagé plus de 16000 hectares (le plus gros incendie en termes de superficie ravagée depuis 80 ans en France >>).

 

Sur une grande moitié Ouest du pays, en Hauts-de-France, ainsi qu'en Rhône-Alpes, Côte d'Azur et littoral Corse, les précipitations ont été déficitaires. Un déficit qui atteint parfois les -50% (soit moitié moins de pluie que lors d'un été classique) en Dordogne (-52% à Bergerac), dans les Alpes-Maritimes (-58% à Nice) et surtout sur les littoraux de l''île de Beauté (-54% à Bastia, -76% à Ajaccio).

A l'inverse, on note des précipitations plus excédentaires sur certains secteurs comme le Roussillon (+65% à Perpignan), la basse vallée du Rhône (+67% à Marseille-Marignane), le sud des Alpes (+26% à Embrun), ainsi que sur une bonne partie du quart Nord-Est et du bassin Parisien (+21% à Colmar, +22% à Dijon et même +81% à Chartres).

 

Voici le récapitulatif pluviométrique des trois mois de l'été météorologique 2025 sur notre panel de 73 stations :

JUIN 2025 : -33% (>>)
JUILLET 2025 : +14% (>>)

AOÛT 2025 : +1% (>>)

 

En termes de cumul total, ce déficit sur la moitié Ouest de la France se traduit par des valeurs parfois inférieures à 100mm. C'est notamment le cas à Rennes (99mm), Agen (98mm), Lorient (92mm) ou encore Bergerac (87mm). Mais c'est sur le littoral Provençal, sur la Côte d'Azur et près des plages Corses où les pluies ont été les plus faibles au cours de cette saison estivale : il n'est tombé que 28mm à Nice, 12mm à Ajaccio et seulement 8mm au Luc (Var).

 

Sur une ligne allant des Pyrénées au Nord-Est, où les orages ont été plus fréquents, les valeurs pluviométriques y sont plus généreuses. On relève souvent plus de 200mm en Auvergne (239mm à Clermont-Ferrand), en Bourgogne (234mm à Dijon), Franche-Comté (321mm à Besançon) et dans le Grand-Est (219mm à Strasbourg, 273mm à Vesoul). Sur le réseau secondaire, on note même jusqu'à 574mm à Ballon-de-Servance dans le relief Vosgien

 

Nous terminons ce bilan par les valeurs d'ensoleillement. Un ensoleillement assez généreux puisque cet été voit un excédent de +12% à l'échelle nationale sur notre panel de stations. Un ensoleillement excédentaire, en raison des deux séquences caniculaires de juin et d'août où le soleil a brillé très largement sur la totalité du pays sans exception. La nébulosité a temporairement fait parler d'elle lors de la période plus humide et maussade du début juillet ainsi que de la fin juillet/début août, sans parvenir à inverser la tendance.

 

Sur l'ensemble de cet été météorologique, c'est sur la moitié Nord où le taux d'ensoleillement a été nettement supérieur à un été dit "normal". Au nord de la Loire (excepté le long des côtes de la Manche), l'excédent d'ensoleillement est globalement compris entre +15 et +30% (jusqu'à +25% à Paris, +31% à Nantes). 

Dans la moitié Sud, le bilan reste lui aussi excédentaire mais de manière moindre, autour des +5 à +10% en moyenne, voire autour de +15% en Auvergne-Rhône-Alpes. Nous sommes plus proches des moyennes en région PACA et sur une partie de la chaîne Alpine (+3% à Nice). Sur notre panel, une seule station possède un bilan déficitaire : il s'agit de la ville d'Embrun avec -6%

 

Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois de l'été météorologique 2025 sur notre panel de stations :

JUIN 2025 : +26% (>>)
JUILLET 2025 : +2%(>>)

AOÛT 2025 : +11% (>>)

 

L'excédent au Nord se traduit par des valeurs d'ensoleillement se situant entre 800 et 850 heures au cours de cet été entre les Pays de la Loire et la Franche-Comté, en passant par l'Ile-de-France et le Centre-Val-de-Loire (801h à Paris, 847h à Nantes, 864h à la Roche-sur-Yon). Toutefois, cela reste comme habituellement près de la Méditerranée où le soleil a brillé le plus durablement cet été avec parfois plus de 1000 heures d'ensoleillement cumulé sur le Languedoc (1030h à Montpellier), en Provence (1101h à Marseille-Marignane) ou bien en Corse (1112h à Ajaccio).

 

Du côté des niveaux d'ensoleillement les plus bas, il fallait se situer principalement près des côtes de la Manche, dans les Alpes ou bien au pied des Pyrénées. Sur ces secteurs, le soleil s'est montré localement sous les 700 heures sur l'ensemble de ces trois mois (688h à Cherbourg, 680h à St-Girons, 671h à Biarritz, 667h à Saint-Brieuc). Toutefois, le minimum est à mettre au titre de la ville de Brest qui n'est pas parvenue à franchir les 600h de soleil (585 heures).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.